Archives par mot-clé : histoire de la santé

Appel à articles – Revue Histoire, Médecine, Santé : “Éprouver son corps, éprouver son âme”

Date limite pour soumettre une proposition : 16 mai 2025 [prolongation]

La revue semestrielle Histoire, médecine et santé lance un appel à contributions pour son second numéro de l’année 2026. Il sera consacré à un dossier thématique intitulé « éprouver son corps, éprouver son âme » dans une perspective sociale et culturelle, en adéquation avec les orientations scientifiques de la revue.

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Appel à communications – Journée d’études “Substances et cadences. Drogues, conduites addictives et environnements professionnels”

Date : 27 mai ou 7 juin 2025

Lieu : université Paris 1

Date limite pour soumettre une proposition : 24 mars 2025

La question des rapports entre les substances psychoactives et le travail s’est vue accorder une attention croissante au cours de ces dernières années. L’observation d’une hausse de la consommation de certaines substances et l’ambition de mieux évaluer les risques qui leur sont liés ont amené plusieurs institutions à sonder les environnements professionnels et découvrir de nombreux liens entre leur organisation et l’usage de psychoactifs. Si ses risques sont reconnus et de mieux en mieux mesurés, les substances psychoactives gardent une place dans le travail de nombreux actifs alors que leur consommation et leur encadrement soulèvent des enjeux et des contraintes complexes en raison même de la spécificité des environnements professionnels. 

Les sciences sociales et humaines ont déjà commencé à s’emparer de cette question. À travers différentes contributions, plusieurs sociologues et ethnologues, assistés par des professionnels de santé et du travail, ont montré combien la consommation de substances psychoactives peut cimenter des identités et des sociabilités professionnelles ou constituer des moyens de tenir face aux cadences du travail tout en montrant les positions ambiguës des employeurs et de l’État. Il reste une discipline dont les apports vis-à-vis de ces thématiques doivent encore être mis au jour : l’histoire. 

Que ce soit l’alcool, le tabac, le café ou encore les amphétamines, les substances psychoactives n’ont pas attendu le XXIe siècle pour trouver une place dans les environnements professionnels et faire l’objet de discours, de pratiques et de politiques visant à encadrer, exploiter sinon bannir leur usage. De l’eau-de-vie consommée par les ouvriers du fer et du feu pour évacuer la poussière aspirée et réguler la température corporelle jusqu’aux opioïdes pris par les chanteurs de music-hall pour enchaîner les performances en passant par la pratique sportive sous amphétamine, ces produits ont mis en jeu les rapports sociaux du travail relatifs à l’ordre, la performance, l’alimentation, la santé ou encore la sécurité. Quelle place ont-ils eu dans le temps et l’espace professionnels face aux différentes formes d’organisation du travail. Comment des normes de consommation ou d’interdiction ont-elles été produites, négociées ou transgressées ? Ont-elles revêtu un caractère particulier en interaction avec le cadre spécifique des environnements professionnels ? Enfin, quelles sources et quelles méthodes l’histoire peut-elle exploiter pour essayer de les appréhender et comment le dialogue avec la sociologie et l’ethnologie peut-il enrichir son approche ?

Alors qu’une demande sociale se fait jour vis-à-vis de l’étude des substances psychoactives, illustrée récemment par la parution du numéro “Drogues. Le renouveau historiographique” dirigé par Erwan Pointeau-Lagadec et publié dans Histoire, médecine et santé en 2024, cette journée d’étude organisée par la Chaire Santé-SHS de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne propose d’étudier la place de ces produits singuliers dans les environnements du travail. Cette contribution doit permettre de combler un vide historiographique en poursuivant les réflexions initiées par les quelques analyses historiques réalisées sur cette question. En l’envisageant sans cadre spatial ou temporel préétabli et en proposant un dialogue avec les autres sciences sociales (sociologie, ethnologie, anthropologie), cette journée d’étude ambitionne d’interroger la manière dont cette histoire peut nourrir les analyses du passé et éclairer notre compréhension des enjeux du présent. Elle se déroulera à Paris ou Aubervilliers le 27 mai ou le 5 juin 2025 (date à définir).

« Vous croyez peut-être qu’il renverra cet individu, allons donc ; deux heures après, il vient pour chercher son compas et son livret. […] Si vous lui témoignez de la surprise de cette façon de conduire son atelier : “Que voulez-vous ? il ne peut pas faire autrement, il est très pressé, il faut qu’il livre une machine samedi, pour toucher son zinc […] et puis, s’il ne travaille pas souvent, ce qu’il fait, il le fait bien, c’est un sac à vins, mais c’est pas un mauvais garçon, seulement quand il a un verre de pichenet dans le fusil ».
Poulot, Denis. Question sociale : le sublime, ou, le travailleur comme il est en 1870 et ce qu’il peut être, Paris, Librairie internationale, 1872, p. 134

Appel à communication – Colloque “Mutations des professions de santé et attractivité des territoires”

Date limite de candidature : 30 avril 2025

L’accès au soin est devenu une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Depuis une quinzaine d’années, plusieurs rapports parlementaires énumèrent des mesures visant à enrayer le creusement des inégalités entre les territoires en matière d’offre médicale en France. En parallèle, la notion de « désert médical » s’est imposée dans le discours politico-médiatique pour décrire ce phénomène de raréfaction de l’offre en matière de santé, au risque de proposer une vision réductrice, isolant la profession médicale du reste des services publics et ignorant la diversité des métiers du champ sanitaire. Organisé dans le cadre de la Chaire Santé, Vulnérabilités, Territoires, ce colloque a pour objectif d’interroger les relations que peuvent entretenir ces dynamiques territoriales d’accès au soin avec les reconfigurations professionnelles à l’œuvre dans le champ de la santé, dans une perspective pluridisciplinaire.

Cet appel à communications s’adresse aux chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales (sociologie, science politique, droit, économie, histoire, géographie) autant qu’en sciences de la santé (santé publique, sciences infirmières). Pour rejoindre les préoccupations de recherche de la Chaire Santé, Vulnérabilités, Territoires, les études portant sur la région Hauts-de-France seront les bienvenues, même si tous les espaces pourront être envisagés, pour permettre les comparaisons entre terrains d’enquête. Les communications pourront être faites en français ou en anglais.

Le colloque aura lieu à Sciences Po Lille, 9 rue Angellier.

Pour répondre à l’appel à communication, merci d’adresser pour le 30 avril un résumé de la proposition en 5000 signes accompagné d’une brève biographie de l’auteur·e à l’adresse suivante : charles-antoine.wanecq@sciencespo-lille.eu

Comité d’organisation :

–        Sandrine Lévêque, PU en science politique, Sciences Po Lille, CERAPS

–        Paul Quindroit, MCF en sciences infirmières, UFR3S, Université de Lille, METRICS

–        Charles-Antoine Wanecq, Post-doctorant en histoire, Sciences Po Lille, IRHiS

–        Jingyue Xing-Bongioanni, MCF en sociologie, Université de Lille, CLERSE

–        Hélène Farcy, Responsable Territoire et partenariats, UFR3S, Université de Lille

Lancement du Prix « Germaine Poinso-Chapuis » de médiation scientifique et culturelle

Date limite de candidature : 14 novembre 2025

Le Comité d’histoire des administrations chargées de la santé (CHAS) lance la première édition du Prix de la médiation scientifique et culturelle pour encourager et récompenser des initiatives innovantes qui rendent accessibles les connaissances scientifiques relatives à l’histoire des actions, des politiques et des administrations chargées de la santé.

Pour cette édition, le Prix est doté d’une somme totale de 3 000 €, répartie comme suit :

  • 2 000 € pour le lauréat :
  • 1 000 € pour un « prix spécial du jury », décerné à la discrétion de ce dernier pour honorer un projet se démarquant notamment par son originalité.

Le Prix de la médiation scientifique et culturelle du CHAS porte le nom de Germaine Poinso-Chapuis, première femme à détenir un ministère à part entière, qui plus est en tant que ministre de la Santé, dont l’engagement visionnaire pour la santé publique et la protection de l’enfance incarne les valeurs de transmission, d’innovation et de dialogue au cœur de la médiation scientifique. Son parcours illustre la force des convictions mises au service de l’intérêt général, inspirant ainsi les initiatives qui visent à rapprocher l’histoire de la société.

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Appel à communication – Colloque “Body and care in the ordeal of war. A socio-historical perspective on East-Central and East-Southern Europe in the 20th-21st centuries”

Date : 12-14 novembre 2025

Lieu : Prague

Date limite pour soumettre une proposition : 5 mai 2025

In contrast to perceptions of the war phenomenon as a situation of exception and, as such, a shocking and obscure object, apprehending the war from an ordinary perspective and through a socio-historical approach is a fruitful entry point for understanding the functioning of societies, the solidity of social ties that sustain them, the solicitude they manifest for their populations exposed to the outbreaks of violence, and, in particular, for the violated, displaced, exhausted, sick, wounded, mutilated, or people experiencing disabilities. The relationship between wars, their bodily/mental impacts and care has been studied extensively in the history of medicine, welfare policies, veterans, and disability, but mainly from the perspective of Western European or North American societies. Research highlights a constant concern of health professionals, supported by charity and voluntary organizations for bodies affected by violence from WWI, not to mention earlier conflicts, to international military operations in Iraq or Afghanistan. Those efforts range from providing training for soldiers and civilians, professionals, and ordinary actors (e.g., fighters, civilian defense volunteers), as well as the deployment of (para)medical logistics and emergency first aid near the front line, to the supply of medicines, in-hospital care, development of new care infrastructure and body-repairing techniques.

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Appel à articles – Revue “Médecines/sciences”

La revue Médecine / Sciencs recherche actuellement des propositions d’articles pour les rubriques : “les humanités en santé” et “récits de cas”.

médecine/sciences (m/s) est une revue mensuelle francophone internationale de diffusion des connaissances scientifiques et médicales. Les articles qui y sont publiés s’adressent à un public de chercheurs, scientifiques et cliniciens, de professeurs, d’étudiants et de médecins. Destinée à ce large public, la revue se veut compréhensible par tous, quelle que soit leur discipline. De langue française, elle respecte et s’attache à utiliser une grammaire et une syntaxe correctes, en évitant notamment les anglicismes. Scientifique et médicale, elle rapporte les avancées les plus récentes de la recherche en biomédecine. Les instructions ci-dessous s’efforcent de conjuguer ces exigences de qualité.

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Appel à contributions – revue “Histoire, Médecine, Santé” : “Malades et maladies négligé⸱e⸱s. Perspectives (post‑)coloniales (18e-20e siècles)”

Délai d’envoi des propositions (titre, résumé d’une page maximum) : 16 février 2025.

De nos jours, la notion de négligence est devenue centrale pour définir les maladies laissées à la marge des priorités de santé publique. Depuis les années 2000, l’OMS a notamment forgé la catégorie des « Maladies tropicales négligées », visant une série de pathologies délaissées, en particulier chez les populations les plus précaires et marginalisées.On assiste depuis à une inversion de la charge portée par cette qualification : reconnaître à une maladie le statut de « négligée » permet de susciter un intérêt et d’entraîner une mobilisation à son endroit.

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Appel à articles – Revue Mirator “Entre science et magie”

Date limite pour soumettre un résumé : 30 novembre 2024

This special issue stems from the Between Science and Magic Symposium, held 10-11 October 2024 at the University of Turku and jointly organized by the project TiTaRa: Between Science and Magic and the Finnish network of magic studies. 

The special issue (Mirator 2/25) will explore the themes of the symposium and the TiTaRa project: the practices and worldviews of people operating between science and magic, as well as those engaging in practices of witchcraft and esotericism. The TiTaRa project explores questions of identity through English historical linguistics and book history, and the Between Science and Magic symposium’s papers dealt with a variety of materials and languages using methods ranging from folklore studies to archaeology. 

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Appel à articles – “La guérison dans le monde prémoderne” (Routledge)

Date limite pour soumettre un résumé : 2 décembre 2024

This volume will be published with Medica: Studies in Pre-Modern Health and Healing (Routledge).


The history of healing has a rich body of scholarship, albeit one that is scattered across time, topic, and place. This volume seeks to bring together this rather disparate field by soliciting engaging works that explore the nature of healing, broadly defined, through a variety of lenses from history to ethnopharmacology to archaeology and beyond from the Ancient World to 1800. Only through interdisciplinary work does the study of pre-modern health and healing begin to take shape. As healing knows few boundaries, this volume will explore care and cure across the globe in an effort to highlight common threads and themes.

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Appel à communications – Colloque “Résidu et oubli : la fabrique des héritages toxiques”

Lieu : Grenoble

Date : 23-24 juin 2025

Date limite pour soumettre une proposition : 15 janvier 2025

L’amiante serait devenu un matériau du passé. Objet de luttes sociales dans les années 1970 (Johnston, McIvor, 2000 ; Devinck, 2011 ; Moll François, 2019), de batailles d’expertise dans la décennie suivante (Collectif 350 Tonnes et des poussières, 2022), puis de scandales médiatiques à la fin du vingtième siècle (Henry, 2007), l’amiante a longtemps été l’objet de discours rassurants. À la fiction défendue par les industriels d’un « usage contrôlé » de ces fibres (Henry, 2005) s’est ensuite substituée la conviction selon laquelle les lois d’interdiction pourraient clore définitivement le dossier.

L’usage de l’amiante est ainsi désormais interdit dans la plupart des pays anciennement industrialisés : depuis la Suède (en 1986) jusqu’au Canada (en 2018), en passant par la France (en 1997) ou encore la Corée du Sud (en 2015). La force symbolique du droit invite à penser que les effets de ces fibres sont désormais relégués au passé. Ces sociétés (post-industrielles) seraient définitivement entrées dans une modernité réflexive, consciente des risques toxiques et dotées d’outils pour les réguler. L’amiante serait ainsi devenu une affaire non résolue, autrement dit un « cold case ».

Plusieurs travaux en histoire environnementale et en sociologie des sciences ont déjà montré comment, pour l’amiante comme pour d’autres toxiques, le récit de la subite « prise de conscience » de leurs effets délétères était une fiction (Boudia et Jas, 2007 ; Pestre et Fressoz, 2013 ; Sellers, 2016) et que certains acteurs et actrices disposaient de savoirs sur les effets pathogènes de l’amiante dès le début du XXe siècle (McCullock, Tweedale, 2008). La circulation et l’appropriation de ces connaissances ne se sont pas réalisées de façon linéaire, dans un contexte général de fabrique du doute (Michaels, 2008 ; Oreskes, Conway, 2010 ; Proctor, 2008) et de science non faite (Hess, 2016), à l’origine de « régimes de perceptibilité » (Murphy, 2006) très différents selon les espaces et les acteurs et actrices. En France, comme ailleurs, les mobilisations de victimes ont joué un rôle essentiel, d’abord pour obtenir des valeurs limites d’exposition (Counil, Henry, 2016), ensuite pour obtenir l’interdiction de tout nouvel usage (Goulet, Vinck, 2022).

Mais quelles sont les trajectoires possibles d’un toxique suite à son interdiction ? C’est à cette question que souhaite s’intéresser ce colloque.

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